Formation du Régiment du 3 au 5 août 1914

(3 bataillons de 4 compagnies et 3 compagnies de dépôt)

Tableau nominatif des officiers du régiment au jour du départ

 État-major 

Lieutenant Colonel : Nayral de Bourgon

Capitaine Major : Cuinat

Médecin major de 2e classe : Suttel

Lieutenant d'approvisionnement : Flachier

Lieutenant de détails : Raphel

Lieutenant téléphoniste :  De Chaumeils

 

Premier Bataillon 

Commandant : Vidalon

1ere compagnie : capitaine Royet, lieutenant Guillemot

2e compagnie : capitaine Kammer

3e compagnie : lieutenant commandant la compagnie Granger, lieutenant Lorenzy

4e compagnie : Capitaine Pharisier

 

Deuxième Bataillon

Commandant : Perret

Médecin aide major de 1e classe : Delord

5e compagnie : lieutenant commandant la compagnie Breunereau, sous-lieutenant Laverrière

6e compagnie : capitaine Aubagnac, lieutenant Bouchet

7e compagnie : capitaine Balazuc, lieutenant Montmeterme

8e compagnie : capitaine Boëll, lieutenant Guillet

 

Troisième Bataillon

Commandant : Ray

Lieutenant adjoint : Dubois

Lieutenant d'approvisionnement : Engles

Médecin aide-major 2e classe : Guichard

 

9e compagnie capitaine Merle, lieutenant De Flagheac

10e compagnie : capitaine Poinsot

11e compagnie : capitaine Pouille, lieutenant De Lagrevol

12e compagnie : capitaine Graille

 

 

 

 

Effectif

Sous-officiers, caporaux et soldats : 3000 hommes

Chevaux : 28

 

 


6 août 1914 :

départ du premier bataillon, Cie H.R. et Etat-major, par chemin de fer, pour Nice.

(Cie H.R. = compagnie Hors Rang, composée principalement de la garde du drapeau et de la musique du régiment. C'est une unité combattante au même titre que les autres compagnies).

 

7 août 1914 :

- 4 h : départ du Puy, par chemin de fer, du deuxième bataillon, pour Nice, Nice étant le point de concentration de la 15e région militaire.

- 8 h 30 : débarquement à Nice de l'Etat-major, Cie H.R. et 1er bataillon, qui sont dirigés à 10 h 30 par voie de terre sur Villefranche-sur-Mer, à 6 km.

- arrivée à Villefranche à 12 h.

Le 1er bataillon prend ses cantonnements.

 

7 août 1914 : 

7 h 30 : départ du Puy, par chemin de fer, du 3e bataillon, se dirigeant sur Marseille.

 

8 août 1914 :

- 9 h : débarquement à Nice du 2e bataillon, qui est dirigé à 11 h, par voie de terre, sur Villefranche-sur-Mer, distant de 6 km.

- arrivée à Villefranche à 12 h 30. Le 2e bataillon prend ses cantonnements.

- 15e région Villefranche-sur-Mer : formation du régiment à deux bataillons : Etat-major, Cie H.R., 1er et 2e bataillons. 

- Effectif : 24 officiers, 2000 sous-officiers, caporaux et soldats, 20 chevaux.

Les 5 et 6 octobre, constitution du Train Régimentaire et du Train de Combat par voie de réquisition : l'effectif de l'Etat-major et des 1er et 2e bataillons comprend 23 officiers, 1373 hommes, 115 chevaux et mulets, et 42 voitures.

 

Le 7 octobre 1914, départ par le train à destination de Troyes.

 

Le 14, le régiment est à Harbonnières. Le 1er bataillon est détaché à Cappy, où l'Etat-major, les 3e et 4e compagnies prennent leurs cantonnements. Les 1e et 2e compagnies cantonnent à Eclusier, à 3 kilomètres de Cappy, en réserve générale de la division. Le 3e bataillon est détaché à Chuignes, à 5 kilomètres de Cappy.

 

Dans la nuit du 15 au 16 octobre, le soldat Chantemesse est tué. 

Le 25 octobre, le général Sorbets, commandant la 28e division, félicite les fractions du 11e bataillon de chasseurs, du 53e bataillon de chasseurs, du 30e régiment d'infanterie, et du 101e régiment territorial pour l'entrain et la bravoure dont tous ont fait preuve pour reprendre le village de Frise. Il adresse également ses félicitations au commandant Vidalon du 101e RIT et au lieutenant De Guigné du 53e BC pour leur "énergique attitude sous le feu".

 

Le 30 octobre, Joseph Marius Girard (noté par erreur Giraud sur le JMO), soldat de 2e classe, 12e compagnie, est porté disparu au relèvement des tranchées. Les 11e et 12e compagnies occupaient alors les tranchées de première ligne à Herbeville.

Joseph Marius Girard, né le 6 mai 1877 à Saint-Pierre-Eynac, était parti depuis le 3 août.

 

Le 29 décembre, vers 11 heures, les Allemands bombardent le château de Fontaine-lès-Cappy, où est cantonné le 3e bataillon. Les obus provoquent un incendie dans un local occupé par les hommes des 10e et 12e compagnies. L'adjudant Baillot, de la 11e, et le caporal Brun, de la 10e, organisent les secours et font "preuve de grand courage et de dévouement en cette circonstance". Le caporal Brun est proposé pour la médaille militaire.

A 16 heures, un obus éclate dans le cantonnement, tuant un homme et en blessant neuf autres, dont le caporal Brun.

La liste de ces hommes figure dans le JMO de l'unité.

Les 30 et 31 décembre, le régiment est au repos dans son cantonnement, à St Hilaire au Temple. Il est noté sur le journal de marche « cantonnement laissant beaucoup à désirer ».

Le 15, cantonnement de repos à Dravegny pour le 1er bataillon, avec un groupe savoyard du 26e d'artillerie, à St Thibault pour le 2e et à Villesavoye pour le 3e et l'état-major.

A la fin du mois de janvier, retour aux tranchées. Le 27, le 2e bataillon du 101e relève à la courtine de Paissy des éléments du 88e territorial et du 12e d'infanterie.

Le secteur affecté comprend la courtine de Payssy, partie orientée est-ouest, les tranchéees plus au nord étant tenues par la 72e brigade. A l'ouest la ligne remonte légèrement et le bataillon est en liaison avec le 6e d'infanterie. Le secteur est dit calme.

Le 31, les opérations de relève deviennent de plus en plus difficiles, en raison du terrain argileux. Les boyaux sont pleins d'eau et de boue... Mêmes difficultés les jours suivants...

Le 5 février, le régiment, qui a reçu l'ordre de s'embarquer le 6 février au matin (ordre général n°185, n'est pas relevé... la relève, assurée par un bataillon du 88e RIT, arrive le 6 aux environs de 23h30.

Le 14, après quelques jours de repos, ponctués par plusieurs déplacements, le régiment doit aller cantonner à Courtisols-St Julien. Les bataillons partent à 5h30, 6h00 et 6h30, la marche est rendue très pénible par une tempête de neige. Le 16, le régiment a ordre de se tenir prêt à partir à la première alerte. Il cantonne à Dampierre, puis à Suippes, toujours au repos.

 

Le 26 février, départ de Suippes à 7 heures. Il est noté que « le moral des hommes est excellent ». L'itinéraire est défini comme suit : cote 204 – maison forestière.

Le régiment doit attaquer à 13 heures, sous la direction du général commandant la 67e brigade, l'attaque devant être appuyée à droite et à gauche par des feux d'infanterie. Les trois bataillons seront engagés. En réserve, dans les tranchées sud, deux compagnies et une escouade du génie. Des travaux doivent être faits par le 14e d'infanterie en vue de faciliter le débouché de la tranchée. Le cheminement est difficile dans des boyaux étroits et déjà encombrés.

 

Lorsque la 6e compagnie arrive pour s'engager dans la tranchée nord du bois 211, elle se trouve bloquée par des éléments du 14e qui refluent sous les coups de l'artillerie ennemie. L'ordre d'attaque se trouve alors modifié, la 7e désignée comme troupe d'attaque, ne pouvant atteindre son emplacement. En outre, les places d'armes et les boyaux de dégagement qui devaient être créés n'existent pas. Tout le bataillon se retrouve donc en colonne par un dans la tranchée.

 Les compagnies ne seront en place que vers 15h50, en raison de l'encombrement des boyaux.

Le bataillon Calté, premier à s'être engagé dans les boyaux, est en place à midi, mais doit travailler à préparer des gradins de franchissement qui n'ont pas été faits...