Fin 1916, des offensives franco-britanniques sont planifiées dans le Nord et dans l'Aisne pour le printemps à venir. Le général Nivelle, succédant au maréchal Joffre, pense pouvoir percer le front compris entre Soissons et Reims. Mais certaines difficultés ne sont pas prises en compte : le front de  l'Aisne est plus large que celui de Verdun, il manque d'infrastructures, l'aviation et l'artillerie représentent des moyens insuffisants pour l'offensive prévue. De plus de mauvaises conditions climatiques obligent plusieurs reports de l'opération. Enfin, les préparatifs n'ont pas échappé aux Allemands, qui fortifient leurs positions et constituent une réserve d'une quarantaine de divisions d'infanterie. Ils modifient également leur front en s'installant sur la ligne Siegfreid, et laissent un secteur dévasté et inutilisable. 

Le 6 avril 1917, la démission du général Nivelle, dont le plan ne fait pas l'unanimité, est refusée et l'offensive prévue est maintenue. 

Le 9 avril, les Britanniques attaquent en Artois et en Picardie. Les Canadiens prennent la crête de Vimy. 

Le 16, les Français attaquent dans l'Aisne. Mais l'infanterie ne suit pas. L'offensive est interrompue le 20 avril, pour reprendre le 4 mai et être abandonnée le 15 mai. 

Les pertes humaines sont importantes : entre le 1er avril et le 15 mai 1917, plus de 270 000 hommes ont été tués, blessés ou portés disparus.

Le général Nivelle est alors remplacé par le général Pétain.

L'échec de l'offensive Nivelle, le Chemin des Dames, les conditions de vie très dures, l'absence ou le report des permissions, font partie des éléments déclencheurs des mutineries de 1917.
Durant tout l'été, des contestations plus ou moins importantes touchent plusieurs régiments français, mais aussi d'autres armées européennes.

Ces mutineries ont souvent pris la forme d'un refus collectif de monter en première ligne, de participer à de nouvelles attaques, tout en acceptant de garder les positions déjà acquises. 

Pétain met alors en place une répression tout en mettant en oeuvre des mesures améliorant les cantonnements et la nourriture, en rétablissant les permissions... 

Mais dans le même temps, certains tribunaux militaires font des "exemples".
Près de 3 500 condamnations auraient ainsi été prononcées en relation avec les mutineries par les Conseils de guerre.