L'ambulance chirurgicale automobile est une unité médico-chirurgicale, qui existe au niveau du corps d'armée. 
Dès 1914, ces ambulances sont équipées d'une salle d'opération mobile, avec un matériel important, nécessitant plusieurs camions. Le personnel comporte deux chirurgiens et vingt-cinq infirmiers. 

En février 1915, on trouve dans un premier camion une chaudière, un grand et un petit autoclave, deux bouilloires, un radiateur et le linge ; dans le deuxième camion se trouvent les appareils de radiographie, les parois d'un bloc opératoire, le matériel médical et la pharmacie ; le troisième camion transporte le groupe électrogène.

Maquette d'une ambulance chirurgicale automobile - Mémorial de Verdun
Maquette d'une ambulance chirurgicale automobile - Mémorial de Verdun

Les postes de secours sont installés dans des abris souvent précaires, dans des conditions difficiles. La qualité des soins varie en fonction des capacités d'accueil des ambulances ou postes de secours, hôpitaux de campagne ou infirmeries. Malgré le dévouement des médecins et du personnel de santé, ces infrastructures médicales sont souvent incapables de faire face à l'affluence des trop nombreux blessés, manquant de place, de matériel, d'hommes... de faire face aussi à l'extrême gravité de certaines blessures. 

Il s'écoulait trop souvent du temps entre le moment où le soldat était blessé, celui où il pouvait être récupéré sur le champ de bataille, celui où il pouvait recevoir les premiers soins, celui où il était enfin envoyé vers les hôpitaux de l'arrière, et les conditions difficiles de transport n'arrangeaient rien.
Il arrivait que les pansements soient faits en pleine obscurité, en tâtant les plaies, la moindre lueur risquant de provoquer une rafale de mitrailleuse, par des mains sales, pleines de terre et de sang...

Mémorial de Verdun
Mémorial de Verdun

Durant toute la guerre, lors des attaques, l'afflux des blessés ne permettait pas aux brancardiers des régiments, trop peu nombreux, d'assurer correctement leur transport vers l'arrière. Les médecins pouvaient alors faire une demande auprès des Services de  Santé, afin que les musiciens de la fanfare de leur bataillon soient ponctuellement envoyés en renfort comme brancardiers...